Tiken Jah Fakoly – Grand Théâtre – Dimanche 24 juillet, 21h00 (Les Nuits de Fourvière – 24 juillet, infos sur http://www.nuitsdefourviere.com)
Inattendu, excitant, impeccablement produit, « African Revolution » est exactement ce qu’il clame : africain et révolutionnaire.
Révolutionnaire dans la méthode de travail, d’abord.
Tiken a fait ses maquettes non plus sur un « riddim » figé, à la manière des Jamaïcains, mais sur la guitare subtile de Thomas Naïm (connu notamment pour son travail avec Hindi Zahra). Passage obligé à Tuff Gong, le studio de Bob Marley à Kingston, pour poser les rythmiques avec trois pointures: Glen Browne (basse), Marc Dawson (batterie) et Mickey Chung (guitare). Puis il y a eu Bamako. C’est là, dans son studio, que Tiken a concocté cette musique à la frontière du reggae et du « blues mandingue ».
Les sonorités magiques des ngoni, kora, soukou (violon à une corde) et balafon nous étaient familières, mais Tiken a su capturer leur âme. Cinq ans d’exil à Bamako lui ont permis de pénétrer la talentueuse génération des fils de griots qui est en train, là-bas, d’exploser tel que le joueur de ngoni Andra Kouyaté. Ces jeunes loups de la « nouvelle tradition » apportent à la musique de Tiken un lyrisme inédit, un peu amer (Sinimory), et un subtil décentrement de la rythmique jamaïcaine (Marley Foly).
Ecoutez Tiken via http://tikenjahfakoly.artiste.universalmusic.fr/www/