Les changements intervenus dans l’organigramme du groupe clarifient les orientations retenues par le conseil de surveillance. Le départ de Jean Bernard Lévy renforce ainsi les positions de Jean René Fourtou et sa stratégie de contenus. « Deux axes prioritaires » ont notamment été retenus : le recentrage de ses activités et la consolidation du bilan comptable.
Pour atteindre une taille critique et gagner en légitimité, Vivendi a choisi de recentrer son activité sur ses points forts. Avec Universal Music et Canal +, l’entreprise dispose dès à présent d’une dimension mondiale. D’ailleurs, ces positions dominantes sur leur marché, combinées à la flexibilité financière accrue, laissent percevoir de belles opérations d’acquisition. En se spécialisant, à l’instar du rachat d’EMI par Universal Music, de vraies opportunités sont à réaliser en ces temps de basse conjoncture.
Les cessions de Blizzard Activision et Maroc Telecoms correspondent à une stratégie de valorisation boursière. Seulement, depuis l’arrivée de Vincent Bolloré au capital de Vivendi, à hauteur de 5% et son nouveau statut semi-officiel d’actionnaire majoritaire, la séparation avec SFR a été remise en question. Bien que la direction souligne la complémentarité des activités et mettent en avant la stratégie de contenus, les marchés continuent d’appliquer une « décote de holding » sur le titre pour souligner la nécessité de clarifier les orientations du groupe. Une manière discrète de plaider en faveur d’une cession d’actifs pour se désendetter. On note que le directeur financier a récemment évoqué de possibles rétributions aux actionnaires à la suite de la vente de ces actifs…