Quelles solutions au téléchargement illégal ?

Depuis plusieurs années déjà on connait les difficultés auxquelles sont confrontées les industries créatives, observant au passage une modification des flux de contenus culturels à l’échelle de la planète.

Les acteurs de la culture sont partagés sur les nouvelles orientations de la politique culturelle. Outre la prolifération d’infrastructures coûteuses pour répondre au clientélisme électoral, les coups de sabre dans les budgets du ministère de la culture, les soupçons de népotisme dans l’audiovisuel public ; le délitement de la position française sur la protection de la propriété intellectuelle, un temps redouté, n’a heureusement pas eu lieu.

Dans une récente contribution communiquée à ses partenaires européens, l’Elysée plaidait effectivement en faveur d’une relance « au plan européen de la lutte contre la contrefaçon et le piratage. Pour y parvenir les services du Palais préconisent, une mutualisation des pratiques à l’échelle européenne, et une coopération renforcée entre les acteurs.

Le développement de l’offre légale permet d’améliorer la rencontre entre les artistes et leur public en ligne. Car si certains plaident pour une désintermédiation de l’accès à la culture, ils omettent que les transformations actuelles conduisent en réalité à un élargissement du panorama des acteurs de la culture en ligne, avec en fil rouge, le rôle de plus en plus prononcé tenu par les distributeurs. Comme on s’en aperçoit la problématique du piratage se trouve bien à la croisée des interrogations sur le financement de la culture.

Pour apporter des solutions de nombreuses pistes ont été évoquées au cours des dernières années : de l’hypothèse de l’instauration d’une licence globale, au système anticopie (DRM), en passant par le filtrage volontaire ; chaque dispositif présente des limites soient techniques soient juridiques. A cet égard, il faudra probablement attendre les résultats des travaux de Madame Imbert-Quaretta, et de Monsieur Féline…