Alors que l’américain vient de se voir octroyer, la maudite somme de 300 000 euros, par la région du Nord-Pas-de-Calais pour dessiner un plan de développement durable, ses analyses sont de plus en plus contestées par la communauté scientifique. L’un de ces membres, Bernard Cassoret, a d’ailleurs récemment rédigé un article dénonçant les fantaisies de Jérémie Rifkin…
Des propositions irréalistes et dangereuses
Le plus incroyable reste l’absence totale de cohérence entre ses différentes propositions. Par exemple, lorsqu’il préconise une sortie du nucléaire pour laisser la place aux énergies renouvelables et qu’il insiste en même temps sur la nécessité de généraliser la voiture électrique. L’un de ses confrères scientifiques, Jean Claude Jancovici, affirme sur son blog qu’une pareille orientation du marché automobile, nécessiterait en France, le complément de la charge électrique du réseau d’environ 200 Térawatt/heure, soit l’équivalent de 18 EPR.
Autre contradiction évidente, tandis qu’il affirme que la décentralisation de la production énergétique permettrait de verdir notre politique énergétique. Evidemment, la réglementation thermique 2012, issue des lois Grenelle de l’environnement, fixe comme objectif le développement des bâtiments à énergie positive.
Toutefois, malgré l’amélioration des capacités de stockage, généraliser l’usage de ce procédé serait contre-productif. Le billet, publié sur le pur player Rue 89, rappelle notamment que le stockage par batterie est loin d’être une solution écologique. De plus, il souligne que le stockage par hydrogène, en plus de présenter des risques évidents, occasionne une perte de 75% de l’énergie lors de ces transformations et nécessite l’utilisation de matériaux rares comme le platine.
L’idéologie du progrès au service de la désinformation
Pourtant de vraies solutions existent, c’est notamment le cas de l’efficacité énergétique. Ce nouveau secteur en plein boom parvient qui plus est à faire consensus. En effet, la rénovation thermique des bâtiments est une réelle source d’économie d’énergie. De la même façon, l’auteur a écarté les stations de pompages (Step) qui permettent pour le coup, d’avoir un impact significatif sur les émissions de carbone.
En somme, tous ces éléments ont uniquement vocation à plaider en faveur d’une sortie du nucléaire, alors même que l’exemple allemand nous montre les limites d’une pareille orientation de la politique énergétique. On peut cependant contester de la même façon le jugement de M. Cassoret ! En particulier, quand ce dernier affirme que nous allons « vivre moins bien ». S’il est vrai que la raréfaction de des énergies fossiles nous force à réfléchir à un changement de nos modes de vie, des solutions pour le moment futuristes, telles que la fusion nucléaire, nous laissent envisager des prochains jours radieux !
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