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USA : vers une pénurie de main d’œuvre qualifiée ?

Les géants de l’Internet Facebook, LinkedIn et Dropbox ont organisé un hackathon (un concours de programmation informatique collective) à San Francisco fin novembre afin de militer en faveur d’une réforme du système américain d’immigration. Une vingtaine de jeunes immigrants sans-papiers ont participé à cet évènement qui s’est déroulé dans les locaux de la société de Reid Hoffman, PDG de LinkedIn.

Cette action militante a été soutenue par Fwd.us, le groupe de pression créé en avril 2013 par Mark Zuckerberg pour augmenter le nombre de visas de travail accordé aux ingénieurs étrangers souhaitant se faire embaucher par les sociétés high-tech américaines. De nombreux noms du secteur informatique soutiennent cet organisme (Eric Schmidt de Google, Marissa Mayer de Yahoo ainsi que Bill Gates et Steve Ballmer de Microsoft).

« Chaque année, des dizaines de milliers d’ingénieurs, de scientifiques et de chercheurs sont contraints de quitter la Silicon Valley (…). Les immigrants ont joué un rôle important pour faire de la Silicon Valley le centre incontesté de l’innovation technologique dans le monde », explique Vivek Wadhwa, professeur à l’université Stanford.

En avril dernier, il n’aura fallu que 5 jours pour que le gouvernement américain distribue son quota de 65.000 visas H1B, sésame autorisant les travailleurs « hautement qualifiés » à séjourner aux Etats-Unis pour une période de six ans. Les 20.000 visas destinés aux étudiants étrangers diplômés des universités américaines sont également distribués au compte-goutte.

Pourtant les sociétés de de la Silicon Valley ont d’importants besoins en main d’œuvre qualifiée. Des besoins qu’ils ne peuvent pas toujours combler avec des ingénieurs américains. « Ils disposent de milliers de postes pour lesquels ils ne trouvent pas de candidats », assure Emily Lam, du Silicon Valley Leadership Group.

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