The media shaker, la plateforme de débat créée en 2013, s’est fixée pour objectif de présenter les nouveaux enjeux du numérique. En offrant une réflexion structurée et ouverte sur l’ensemble des aspects de la propriété intellectuelle, le site attire les blogueurs, et les internautes, et contribue donc à tisser la toile pour les acteurs de la création 2.0…
Un média qui organise les débats
Le concept The Media Shaker (TMS) s’inscrit dans le contexte de l’émergence des pure players, cependant son approche participative lui donne incontestablement un caractère original. D’autres plateformes, comme Agoravox par exemple, ont fait le choix d’ouvrir leurs rédactions aux internautes mais restent très généralistes, sans modérateurs, et de ce fait, parfois sans vraie cohérence éditoriale. En revanche, l’ambition de TMS « d’ouvrir le dialogue entre les experts, les universitaires et le public » lui donne une dimension supplémentaire, alors qu’il orchestre les débats de manière structurée…
Pour mieux organiser les contributions et présenter plus clairement les enjeux du numérique à ses lecteurs, le site se partage principalement en deux rubriques : actus et débats. Par ailleurs, il alterne « les projets on line et la restitution d’événementiel, avec des prises de paroles de personnalités politiques ou institutionnelles ». De plus, régulièrement « les citations des personnalités qualifiées nourrissent les réflexions des participants ».
La propriété intellectuelle, une problématique globale
Marie Scellier, directrice des affaires publiques du groupe Vivendi et chargée des questions de la propriété intellectuelle, affirmait lors du lancement de la plateforme que cette problématique devait être abordée dans une perspective globale. Ainsi, la catégorie « débats » interroge de manière large « l’économie du numérique avec pour mot d’ordre – Qui finance la création à l’ère numérique ? » ; une manière d’évoquer à la fois « les nouveaux usages pratiques », et les « principes de régulation ».
En permettant à chacun de prendre la parole, le débat transcende souvent les idées reçues sur le sujet. C’est particulièrement vrai lorsque les producteurs indépendants, Marie Masmonteil, Alain Rocca et Patrick Sobelman affinent leur vision des « échanges non-marchands »: « le sont-ils tant que ça (non marchands) ? Les propriétaires de plateformes ne gagnent-ils pas des sommes exorbitantes notamment grâce à la publicité générée par ces usages ? ».