Finance-Economie

Procès Areva : les journalistes français sous le charme… de l’espion

Alors que se tenait vendredi dernier le procès de la première partie de l’affaire Areva (celui consacré à la plainte d’Anne Lauvergeon, pas encore celui consacré au fond de l’affaire, encore en instruction), une personnalité semble avoir émergé à l’audience : Mario Brero.

Dirigeant de la société d’investigation Alp Services basée à Genève, Mario Brero est mis en cause non pas sur le fond (il a enquêté le premier sur l’affaire Uramin) mais sur la forme (a-t-il ou non eu recours aux fameuses « fadettes » ?).

Et manifestement, les journalistes présents en ont eu pour leur argent. Mains dans les poches, imposante stature, Mario Brero a régné sur le prétoire quand l’époux d’Anne Lauvergeon, au contraire, semblait s’enfoncer dans son siège.

Fort de ce charisme, Mario Brero a ainsi dominé les débats, et fini par donner la lecture inévitable de cette affaire : un procès inutile et déplacé au regard des enjeux. En effet, reprocher les méthodes d’investigation dans un contexte ou plusieurs milliards d’euros étaient en jeu semble complètement disproportionné.

« Dans l’affaire Areva, il y avait la protection de la vie privée d’un côté, 4 milliards d’euros de risque pour les contribuables français de l’autre. » résumait donc M. Brero.

Et l’on peut s’interroger sur l’empressement de la justice, au départ de cette affaire (et alors que Mme Lauvergeon était encore pressentie pour entrer au gouvernement), pour attaquer les lanceurs d’alertes, et protéger les puissants.

 

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