C’est une première dans l’histoire de la technologie informatique et des recherches sur l’intelligence artificielle. Un programme informatique baptisé Eugene Goostman, a réussi avec succès le test de Turing en se faisant passer pour un adolescent de treize ans. Ce test consiste notamment à évaluer les capacités d’un ordinateur à imiter une conversation humaine.
Ainsi, l’ordinateur intelligent Eugene Goostman a pour la première fois le samedi 7 juin dernier validé le célèbre test de Turing, du nom de l’ingénieur et inventeur Alian Turing, décédé en 1954 (on lui notamment doit le programme de décryptage des communications entre sous-marins nazis). Ce test est utilisé encore aujourd’hui pour évaluer les facultés d’une machine à imiter les conversations humaines.
Dans le cas présent, « Eugene Goostman » a réussi à se faire passer pour un adolescent de 13 ans, originaire d’Odessa, en Ukraine. Le programme a convaincu 33% des juges avec qui il a discutés pendant cinq minutes qu’il était humain alors que le seuil de réussite du test est fixé à 30%. La discussion entre les chercheurs qui ont effectué le test et Eugene Goostmann était libre et pouvait donc s’orienter sur n’importe quel sujet.
Comme le précise Vladimir Veselov, un des créateurs russes du programme, « notre idée de départ était de faire un personnage qui peut prétendre tout connaître mais dont l’âge rendrait évident le fait qu’il ne connaît pas tout. Nous avons passé beaucoup de temps à développer ce personnage à la personnalité crédible. »
Cet évènement qui a été organisé à la Royal Society de Londres, l’équivalent anglais de l’Académie des sciences, à l’initiative de chercheurs de l’université de Reading, constitue donc une avancée technologique considérable mais qui n’est pas sans inquieter certaisn spécialistes. En effet, comme le souligne Kevin Warwick, professeur à l’Université de Reading, « avoir un ordinateur qui peut tromper un être humain en le faisant croire qu’il est une personne de confiance est un signal d’alerte sur le plan de la cybercriminalité ».
Crédits photo : Aldebaran Robotics
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