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Watch Dogs : meilleur lancement d’un jeu vidéo Ubisoft de tous les temps

L’un des jeux les plus attendus de l’année a battu un record : celui du meilleur lancement d’Ubisoft pour un jeu vidéo à ce jour. En effet, le 27 mai 2014, jour de sa sortie, les ventes de Watch Dogs ont explosé les précédents records sur 24 heures de la firme rennaise détenus jusqu’alors par les Assassin’s Creed. Ce jeu vidéo est en train de s’affirmer comme le premier grand succès sur la nouvelle génération de consoles. Comment expliquer un tel succès ?

 

La première explication de ce succès réside tout d’abord dans le mode de jeu, novateur par beaucoup d’aspects. Le joueur est amené à incarner un pirate informatique évoluant dans un futur proche à Chicago. Le héros, Aiden Pearce, après avoir perdu sa nièce, va vouloir se venger en luttant contre le Système central d’opération de Chicago qui contrôle les caméras, les transports, et qui dispose d’informations sur tous les citoyens. Ainsi, ce héros moderne va permettre au joueur d’évoluer dans un monde très ouvert et particulièrement immersif. La particularité de ce jeu est la possibilité d’utiliser l’environnement, c’est-à-dire de le pirater, pour mener à bien les différentes missions.

Ainsi, le mode de jeu reste assez similaire à celui des Grand Theft Auto, au travers la possibilité de se balader dans la ville à la recherche des innombrables quêtes secondaires ou bien de suivre la quête principale. On y retrouvera également les fameuses courses poursuites avec la police en cas d’infractions, à cette différence près que la police sera beaucoup plus difficile à semer que dans les GTA, dans un monde où tout est contrôlé. Ce mode de jeu offre aux joueurs une très grande durée de vie. En outre, Watch Dogs utilise très bien les possibilités graphiques offertes par les nouvelles consoles grâce à un décor très détaillé. Autre point fort du jeu : une bande son qui colle assez bien à l’ambiance générale.

Pour les nouveautés, il convient de souligner la qualité de l’IA : entre deux parties, les mêmes stratégies ne fonctionnent pas. Par exemple, telle ou telle stratégie pour faire s’éloigner un garde (faire sonner son téléphone …) peut fonctionner la première fois et pas la seconde. De plus, lors des missions « d’infiltration », le fait que l’univers soit ouvert permet de laisser le choix aux joueurs : ces derniers peuvent la jouer finement ou au contraire foncer dans le tas.

Enfin, l’univers du jeu n’est pas sans rappeler, d’une part notre monde (tout particulièrement quand on songe à l’affaire Snowden) et d’autre part de nombreuses dystopies comme celles écrites par Orwell ou Bradbury. L’univers de ce jeu permet donc d’attirer les fans de romans d’anticipation, les fervents défenseurs des « whistleblowers » d’internet, ainsi que les adorateurs du mouvement cyberpunk. Même au-delà de ces catégories, les joueurs seront amenés, en jouant à Watch Dogs, à voir apparaitre des informations personnelles sur les personnages qu’ils croiseront dans le jeu comme par exemple « en instance de divorce » ou « alcoolique notoire ». Ces rencontres renverront les joueurs à leurs propres informations qu’ils laissent chaque jour sur internet, façonnant ainsi leur identité numérique, la plupart du temps sans s’en rendre compte.

Ce jeu peut toutefois déplaire aux joueurs n’aimant pas les univers ouverts voire à ceux qui sont avides d’histoires plus originales (il est vrai que l’histoire, sans être mauvaise, n’est pas très originale).

Ce jeu reste semble tout de même aller vers un succès commercial qui devrait permettre à de nombreux joueurs d’incarner un héros moderne, sorte d’hybride entre l’agent secret et le hacker. Ce jeu devrait en tout cas séduire 6,3 millions de personnes d’après Ubisoft. Un succès dans la continuité pour la firme française qui a vendu 73 millions d’exemplaires de sa franchise Assassin’s Creed depuis 2007. Reste à savoir si Watch Dogs réussira le tour de force de battre cet autre record.

 

Crédits photo : Harry Bana

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