Premier chantier engagé depuis le recentrage des activités du groupe Vivendi dans les médias et les contenus aux dépens de ses actifs télécoms, le cession du groupe SFR à Altice-Numericable finalisée depuis plusieurs mois devrait se poursuivre par un désengagent total du groupe médiatique. En effet, comme l’a annoncé le mercredi 29 octobre dernier le président de Numericable Eric Denoyer, le conglomérat des médias Vivendi s’est engagé à sortir du capital du futur ensemble SFR-Numericable dans les trois années à venir.
Initiée au mois d’avril dernier, la cession de l’opérateur SFR au groupe Altice-Numericable pour 17 milliards d’euros dans une opération en numéraire et en titres prévoyait le maintien pour Vivendi de 20 % du nouvel ensemble issu de la fusion de SFR et Numericable planifiée d’ici la fin de l’année. Une participation destinée à accompagner ce rapprochement mais que le groupe Vivendi ne semble pas vouloir conserver sur le long terme.
L’actuel PDG de Numericable, Eric Denoyer, qui prendra la tête de ce nouvel ensemble, a indiqué qu’il y avait désormais trois options d’achat pour qu’Altice reprenne la participation de 20% détenue par Vivendi et que le groupe de Vincent Bolloré avait déjà signé un accord en vue de ramener sa participation à zéro dans les trois prochaines années. Jean-René Fourtou, président d’honneur du conseil de surveillance de Vivendi, et Stéphane Roussel, membre du directoire du groupe de médias, devraient représenter durant cette période l’ancien propriétaire de SFR au conseil de la future entité Numericable-SFR.
Un désengagement total qui n’est finalement pas surprenant au regard de la stratégie de concentration dans les médias adoptée par Vincent Bolloré. Vivendi vise désormais à devenir un groupe industriel intégré, orienté vers les médias et les contenus, et mène pour cela des discussions avec de nombreux producteurs de contenus. Les importantes liquidités issues de la cession de SFR, Maroc Télécoms et GVT pourraient lui permettre d’atteindre son ambition, à savoir, devenir à moyen terme la major française du numérique, basée sur ses deux filiales phares, Universal Music et Canal Plus.
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