Jeudi 28 janvier Google par l’intermédiaire de sa filiale DeepMind a réussi à faire gagner une machine contre le champion d’Europe du jeu de go. Ce jeu de stratégie chinois, vieux de 3 000 ans, était l’un des derniers au monde à résister à la machine. C’est donc un nouveau pas dans le développement de l’intelligence artificielle.
Depuis, la première victoire d’une machine aux échecs en 1997, au fur et à mesure, les champions de jeux ont dû s’avouer vaincus devant ces robots qui progressent toujours plus dans leur capacité à assimiler la complexité. Le programme du nom d’AlphaGo a battu à Londres le champion d’Europe, Fan Hui, d’origine chinoise, par 5 à 0.
Le jeu chinois est « probablement le jeu le plus complexe inventé par l’homme« , selon Demis Hassabis. Le neuroscientifique, qui a fondé DeepMind en 2010, affirme que, « le nombre de combinaisons possible est supérieur au nombre d’atomes dans l’Univers« . La difficulté réside surtout dans l’attention des joueurs qui doit être simultanément portée sur de multiples « combats locaux », un exercice difficile pour les programmes informatiques, qui ont une vision plus globale du jeu.
Prochaine étape de DeepMind, bien sûr, après le champion d’Europe, gagner contre le champion du monde. Il s’agit du Sud-Coréen Lee Sedol, âgé de 32 ans. Le tournoi aura lieu en mars à Séoul, le vainqueur gagnera 1 million de dollars. En cas de victoire, les dirigeants de la société ont promis que le pactole serait reversé au profit de causes caritatives.
Intelligente, généreuse, et puis quoi encore…elles deviennent énervantes ces machines !
Crédit photo : Jason Farrell