Les juges au Brésil ne sont pas tendres avec les réseaux sociaux. Un juge du Sergipe, État du nord-est du Brésil, a ordonné ce lundi aux opérateurs de téléphonie fixe du pays de bloquer la messagerie Whatsapp pour 72 heures pour rétention d’informations dans le cadre d’une enquête.
Ce n’est pas vraiment une première, car en décembre dernier, Whatsapp avait déjà été coupé pendant 12 heures par un juge de São Paulo. Ces décisions arrivent quand la justice estime que la société refuse de coopérer dans une enquête criminelle, ou fait de la rétention d’informations. En l’occurrence, Facebook, propriétaire de l’application, n’a pas fourni d’informations sur une bande de trafiquants de drogue locale.
Les autorités brésiliennes estiment, que les entreprises doivent suivre la loi du pays, peu importe leur pays d’origine. Facebook, bien sûr interdit déjà l’utilisation de son service pour vendre de la drogue. Cependant, Whatsapp n’est pas concerné, une fonction de cryptage ayant même été lancée pour coder les messages.
C’est un nouvel épisode du problème sensible du décryptage des données personnelles. Aux États-Unis, Apple et le FBI se sont affrontés au sujet de données personnelles concernant les auteurs de la tuerie de San Bernardino, qui avait fait 14 morts. Apple a invoqué la protection des données privées de ses clients pour ne pas fournir une clef de décryptage à la police fédérale.
Protection de la vie privée d’un côté, lutte contre la délinquance de l’autre, le débat fait toujours rage.
Crédit photo : El Taller del Bit
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