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Gaza : L’énergie photovoltaïque à la rescousse

L’idée fait doucement son chemin, l’énergie photovoltaïque pourrait devenir une alternative pour les 1,9 million d’habitants de l’enclave palestinienne de Gaza. Ils subissent régulièrement des coupures de courant, du fait du sévère blocus israélien, et l’unique centrale électrique endommagée par les guerres semblent bien insuffisantes.

Fort de ce constat, et profitant du fait que l’importation de panneaux solaires est aujourd’hui libre, plusieurs habitants ont décidé de faire un sacrifice financier pour s’équiper. Les prix ont baissé, et on a vu apparaître de plus en plus de panneaux solaires gris et noir sur les toits. L’exemple venant d’en haut, les autorités ont décidé de montrer le chemin, en équipant des hôpitaux, des écoles et des institutions publiques.

Daoud Tarazi témoigne, il a décidé d’équiper sa maison, et sa station-essence de panneaux photovoltaïques, car pour lui « plus possible de travailler avec 18 heures de coupure d’électricité par jour« , même chose pour l’utilisation domestique, « avec 12 heures d’électricité par jour, la nourriture pourrissait dans le réfrigérateur et les appareils électro-ménagers tombaient tout le temps en panne« . Du coup, fini les 1 350 euros pour faire fonctionner ses générateurs. Aujourd’hui, son énergie ne lui coûte plus rien.

Et que dire de l’aspect sécurité, l’énergie solaire apparaît aussi beaucoup plus sûre à utiliser qu’un générateur. Selon des sources médicales, ces derniers ont provoqué des explosions, et des incendies ayant fait 24 morts ces dernières années, en majorité des enfants.

Cependant, le chemin est encore long, et l’énergie solaire pèse encore peu dans le mix énergétique à Gaza. La demande en électricité du territoire est estimée à 450 mégawatts, seule la production de 250 mégawatts est assurée, il y a donc un besoin concret. « Actuellement, les énergies renouvelables couvrent environ trois mégawatts« , précise M. Abou al-Hajj, « mais d’ici trois ans, nous espérons atteindre 15 mégawatts« .

Dans un pays, en proie à une pénurie endémique, et où les jours sans soleil dans une année, se comptent sur les doigts de la main, cela paraît être une évidence.

Crédit photo : News Agency

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