« Il ne faut jamais dire jamais », c’est la morale de la nouvelle association, qui se dessine entre Microsoft et Linux. Pourtant, il faut bien se faire à l’idée que la hache de guerre semble enterrée et que les ennemis de toujours semblent à peu près réconciliés.
Donc, fini le temps où pour Steve Ballmar, Linux représentait le « cancer » et ce n’est pas tout, Microsoft a même rejoint la Linux Foundation, c’est Jim Zemlin, son directeur exécutif, qui a lui-même présidé à l’accueil. Moyennant 500 000 dollars, la firme de Redmond en devient même un membre « Platinium ».
On pourrait lier ce changement de « stratégie » à l’arrivée de Satya Nadella, en février 2014, au poste de CEO chez Microsoft. Celui-ci a rapidement montré un avis plus souple que son prédécesseur sur la question de l’open source. Déjà en août, Wim Coekaerts, le vice-président de la section open source de Microsoft avait déclaré, « si les utilisateurs utilisent Linux, et ils le font souvent, nous voulons qu’ils soient satisfaits. Nous devons jouer dans un monde ouvert et hétérogène ».
Au-delà de ces considérations relationnelles, et de vision des choses, ce virage dans la politique de Microsoft est bien évidemment intéressé. L’open source est en plein développement, et pas question pour la firme de renouveler l’erreur de rater le créneau du Cloud, comme elle l’a fait par le passé, avec le secteur du mobile, au profit de Google ou Apple.
Comme un bon accord doit apporter aux deux parties, de son côté Linux Foundation y trouve lui aussi son compte et considère, que « Microsoft est le mieux placé pour collaborer avec la communauté autour de l’open source pour amener des expériences mobiles et dans le cloud à plus de personnes ».
Changement donc de stratégie, on joue plus « propriétaire » contre « Open source » et malheur aux vaincus. En bons négociateurs, et fins commerciaux, les anciens rivaux laissent de côté les postures idéologiques et préfèrent s’entendre dans l’intérêt de tous. Pour Jim Zemlin, interrogé par ZDNet, « l’open source est maintenant une force majeure dans le développement de logiciels ».
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