Finalement, ce sera le groupe Le Figaro, par l’intermédiaire de sa filiale de petites annonces Figaro Classifieds, qui va reprendre le réseau social français pour les professionnels Viadeo. Celui-ci avait été placé en redressement judiciaire le 29 novembre 2016.
Le Tribunal de Commerce a retenu l’offre du groupe média parmi 5 autres propositions émanant de Leboncoin, Rivalis, One More Company, la Société Française d’Assurance Multimédia et Ethics Group. Cela met fin à un suspense pour les salariés du groupe créé en 2004.
Après avoir atteint une capitalisation boursière maximum de 142 millions, celui qui était présenté comme le concurrent francophone de LinkedIn, a payé des échecs dont notamment celui de sa filiale chinoise dans laquelle il avait beaucoup investi. Sa cotation est redescendue en dessous des 10 millions d’euros.
La proposition de Figaro Classifieds se situe aux alentours de 1,5 million d’euros. Elle inclut la reprise de 78 salariés sur des effectifs qui compte 126 employés, ainsi que 20 personnes en stage ou en alternance. Sur le plan social pur, la meilleure offre provenait de la Société Française d’Assurance Multimedia, qui souhaitait reprendre 122 des 126 salariés de la société, mais elle a été jugée moins sure.
Pour le nouveau repreneur, cette acquisition vient compléter le secteur de la recherche d’emploi sur internet. L’intérêt pour Figaro Classifieds, est de renforcer les activités en ligne du Groupe Figaro, en s’adressant à des profils qualifiés qui sont aussi de potentiels utilisateurs des services. Viadeo et ses 40 millions d’inscrits rejoindraient aussi le réseau social Copains d’Avant dans cette structure.
Reste encore une chose, Viadeo avait transféré la plupart de ses actifs (base de données, technologie…) à sa filiale américaine APVO. La justice californienne a donc son mot à dire, on peut cependant raisonnablement penser qu’elle ne bloquera pas l’opération. Elle a jusqu’au 30 décembre 2016 pour se prononcer.
Comme on dit, si la mayonnaise prend cela peut faire un joli conte (compte) de noël, sinon cela pourrait devenir une triste histoire de père fouettard…
Crédit photo : Viadeo Group