Pour tous ceux qui crient à la censure pour « un oui ou pour un non », il serait bon de regarder du côté de la Chine. Récemment, pour respecter la censure chinoise, Apple a dû retirer de l’App Store les applications du New York Times, qui enfreindraient des « législations locales ».
Comme on peut s’en douter, c’est le média américain qui a annoncé le 4 janvier, qu’Apple avait retiré ses deux applications (en anglais et en chinois) de l’iTunes Store, le 23 décembre 2016. Apple a indiqué au New York Times qu’il ne faisait que suivre les directives des autorités chinoises envers deux applications, qui « violeraient des législations locales ». Les applications d’autres médias d’information sont toujours disponibles en téléchargement.
Il est à noter, que le gouvernement chinois ne s’est même pas embêté à contacter directement le New York Times pour lui signaler la mesure prise à son encontre. D’après les informations recueillies, le gouvernement chinois a uniquement contacté Apple, ne donnant aucune information au média américain.
Le site Mashable, a bien essayé d’en savoir un peu plus, mais le porte-parole d’Apple Fred Sainz, a fait parvenir la même déclaration que celle envoyée au New York Times.
Entre l’empire du milieu et le journal américain, ce n’est pas une première, car n’oublions pas que le site internet est bloqué depuis 2012, suite à un article du New York Times décrivant la fortune amassée par l’ancien Premier ministre Wen Jiabao et sa famille.
Depuis, l’appli restait comme le seul moyen d’accéder légalement aux contenus du New York Times. Pour le journal, cette fois le retrait serait la conséquence d’un article sur les avantages que tire le gouvernement chinois de la production d’iPhones sur son territoire.
Ce qui arrive au New York Times, n’est pas unique en Chine où l’appareil de contrôle d’internet est considéré comme le plus complet et performant du monde. Les autorités gouvernementales ne se contentent pas de bloquer le contenu de certains sites, mais elles sont capables de surveiller l’accès à internet de chaque personne.
Forcément, dans ces conditions, cela est plus compliqué pour faire une vidéo sur You tube et de la diffuser en indiquant bien de la regarder avant son éventuelle « censure » pour faire du buzz et des « likes ».
Crédit photo : Jose Carlos Costa