Quand on parle de l’impact de l’utilisation des smartphones, et notamment sur les jeunes et les ados, les avis sont souvent alarmistes, et suscitent en premier lieu des mises en garde. Si l’on peut comprendre un souci de prévention et de protection, « il faut tout de même raison garder ». C’est dans cette optique, que Candice Odgers, professeur en psychologie et neuropsychologie à l’université de recherche nord-américaine Duke, a fait un point sur les conclusions des publications scientifiques les plus récentes. Elle publie le résultat de ses recherches dans un article publié dans la revue Nature.
Il s’agit pour elle, de laisser un peu de côté, les émotions, les a priori et les peurs primaires pour s’en tenir un peu plus, aux faits scientifiques, en faisant le point sur les recherches, et en mettant un peu d’ordre dans les prochaines.
Candice Odgers explique pour Sciences et Avenir, « nous devons, nous assurer que le monde numérique ne reproduit ou n’amplifie pas les inégalités et vulnérabilités existantes parmi les enfants et mettre en place une stratégie et des programmes pour ces enfants basés sur des faits, et non la peur ».
Il s’agit donc, de mettre un peu plus de méthodologie dans les approches des différentes études sur le sujet. Par exemple, en mettant en place des protocoles de recherches, rigoureux contenant des questionnaires standardisés, régulièrement mis à jour par des investigateurs qualifiés. Ces protocoles somme toute assez classiques, permettent aux chercheurs avec l’accumulation de nouvelles données d’affiner leurs calculs et leurs recherches.
En gros, il s’agit pour Candice Odgers, « de ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain » comme on dit et elle préconise, « les neuroscientifiques, les psychologues et les pédiatres doivent joindre leurs forces avec les spécialistes qui travaillent sur les interactions hommes-machines. C’est certainement la meilleure manière pour ne pas passer à côté des bénéfices potentiels des nouvelles technologies pour les nouvelles générations, ou pire, manquer les vrais facteurs déterminants affectant la santé mentale et autre problèmes ».
Il faut se rappeler qu’une technologie en elle-même n’est ni bonne, ni mauvaise, mais c’est bien son utilisation qui fait la différence, et pour cela, il convient de bien déterminer les avantages et les inconvénients pour en tirer le meilleur pour les générations futures. Surtout, qu’il paraît de toute façon illusoire de vouloir revenir en arrière.
L’article de Science et Avenir, en profite pour fournir une infographie intéressante pour faire le point sur la question.
Crédit photo : Philippe de Feluy