Depuis le temps, que l’on en parle, que l’on en discute, que l’on disserte à leurs sujets, Facebook vient enfin d’en dire un peu plus sur les contenus que la plateforme supprime tous les jours, car ils contreviennent à ses règles d’utilisation. La haine, le terrorisme et le caractère sexuel sont à l’honneur.
C’est évidemment une conséquence du scandale Cambridge Analyca, qui a poussé Facebook, à faire un effort sur la transparence. Nous en avons donc un peu plus appris sur le travail des 7 500 personnes, qui contrôlent les contenus litigieux. Il y a même au sein du groupe, une responsable de la politique en matière de contenus et d’antiterrorisme, elle s’appelle Monika Bickert. C’est elle qui a rappelé, que le groupe avait recruté 3 000 personnes supplémentaires, pour effectuer ce travail de contrôle comme il s’y était engagé l’an dernier.
Dans les détails, cela a abouti à la suppression de 3,4 millions d’images violentes ou assorties d’avertissements. C’est presque le triple du trimestre précédent. Elles ont représenté moins de 0,3 % des contenus visionnés sur sa plateforme entre janvier et mars.
On retrouve aussi 21 millions d’images de nudités ou d’activités sexuelles (hors pédopornographie). Cela représente moins de 0,1 % des contenus visionnés, et dans près de 96 % des cas, les images sont supprimées avant tout signalement.
Le terrorisme et sa propagande, ont donné lieu à la suppression de 1,9 million de contenus. Fièrement, Facebook précise que 99,5 % des contenus supprimés l’ont été avant tout signalement.
La plateforme révèle une augmentation des messages de haines de 56 % par rapport au trimestre précédent. Ces messages sont plus difficiles à cerner, et seulement 38 % l’ont été avant tout signalement.
A cela, Monika Bickert explique qu’il faut rajouter le traitement des 837 millions de contenus de spam et des 583 millions de faux comptes. Ils s’ajoutent « aux millions de tentatives de création de faux comptes« , déjouées quotidiennement par le réseau. Le groupe a estimé, que les faux comptes représentaient 3 à 4 % de ses comptes actifs au premier trimestre.
Bien sûr, cette flopée d’explications doit nous faire un peu oublier, l’utilisation des données qui ne sont pas supprimées. On pourrait aussi mettre en avant, le nombre de contenus supprimés par erreur, et les quelques approximations outrancières, qui mènent à la censure de certaines œuvres d’art comme les seins nus de « La liberté guidant le peuple » de Delacroix.
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