L’histoire, a du mal à savoir très exactement qui a inventé le premier microscope. Ils sont nombreux à se partager la paternité. Il s’agit notamment de l’opticien hollandais Hans Janssen et son fils Zacharias Janssen, Galilée, etc… Nous savons par contre, que Pasteur a utilisé un microscope provenant de l’opticien Nachet, et qu’il aurait été heureux, d’utiliser Titan Krios. En effet, l’Institut Pasteur vient de se doter d’un microscope muni d’un « œil surpuissant ».
Titan Krios, a été construit par la firme Thermo Fisher Scientific, il ressemble à une imposante armoire de 4 m de haut. Il a été placé dans une pièce construite spécialement pour lui, afin de le soutirer des regards curieux. Un financement de 10 millions d’euros aurait été nécessaire, et il a été en partie pris en charge par une campagne participative. Pour le préparer à l’inauguration qui a eu lieu le 12 juillet, Dorit Hanein, biologiste à San Diego, expert mondial du Titan, a supervisé son installation.
Il est capable de percer notamment le mystère des cellules, des virus, des protéines. Selon Michael Nilges, professeur à l’Institut Pasteur, « c’est un outil révolutionnaire qui existe depuis seulement huit ans ». On a tous en tête, l’image d’un scientifique, l’œil rivé sur son microscope. Avec Titan, il suffira d’insérer un échantillon à l’intérieur, puis lire les résultats sur un ordinateur. Cependant, Titan ne peut pas travailler dans le bruit, il lui faut du silence, et donc la pièce dans laquelle il se trouve, est entièrement blindée, pour le protéger notamment des champs magnétiques.
Olivier Schwartz, directeur scientifique de l’Institut Pasteur explique, « on va pouvoir analyser une cellule cancéreuse, des virus comme Zika, découvrir leurs formes, leurs composants, mais aussi travailler sur le VIH, comprendre pourquoi certaines personnes contaminées parviennent à se défendre sans médicament ».
Grâce à Titan, un pas-de-géant va être fait par les scientifiques, avec à la clé, d’immenses espoirs de traitements.
Crédit photo : photo de Society for Science & the Public’s mainstream