Instagram se serait certainement bien passé de cette terrible constatation. Pour l’agence anglaise National society for the prevention of cruelty to children (NSPCC), c’est bien prioritairement ce réseau social qui est le plus couramment utilisé par pédophiles pour piéger leurs jeunes victimes.
Intagram, permet de pratiquer ce que l’on appelle le grooming. Derrière cette appellation qui devient en français pédopiégeage, on groupe toute une série de moyens déployés par des prédateurs sexuels pour gagner la confiance de leurs victimes. Elle permet de mettre en place une sorte de complicité basée sur des références communes avec des secrets partagés, et bien sûr des cadeaux. Au bout d’un certain temps, une connexion s’établit et la confiance s’installe, qui sera fatale et va permettre d’aller plus loin, trop loin.
Cette technique est aussi utilisée hors cadre des réseaux sociaux, mais la NSPCC, révèle qu’environ 70 % des méthodologies de grooming révélées, impliquent l’utilisation d’un réseau social. Parmi les réseaux sociaux utilisés, Instagram représente 32 % des cas, Facebook 23 % et Snapchat 14 %. Evidemment, ce n’est pas un hasard, car Instagram a un énorme succès auprès des ados et des enfants.
Plus inquiétant, c’est la tendance en forte augmentation. Entre 2017 et 2018, l’utilisation d’Instagram à des fins de groomin, a connu une hausse de 200 %. Face à cela, Facebook et Instagram, ont expliqué agir de leur côté et selon eux, ils retirent au quotidien 99,2 % du contenu lié à la nudité ou à l’exploitation infantile.
Pour le directeur général de la NSPCC, Peter Wanless, ce n’est pas suffisant. Pour lui, il est impensable de laisser la protection des mineurs face au grooming à la seule bonne volonté des géants du net. Il constate « après dix ans d’auto-régulation inefficace, les résultats de cette enquête sont la preuve irréfutable qu’on ne peut pas laisser les réseaux sociaux assurer la sécurité des enfants« . Cette tache doit être aussi prise en charge, et vérifiée par les autorités publiques et les politiques.
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