Il y a de fortes chances, que vous fassiez partie de ces personnes, qui regardent des séries grâce à l’abonnement de quelqu’un d’autre. En effet, cela concerne actuellement un tiers des internautes français. Le partage d’abonnement, est en plein essor et attire évidemment tous les acteurs et les profiteurs du web.
La technique est connue de tous. Il y a un qui se dévoue, il s’inscrit comme administrateur et règle l’abonnement auprès de Google. A partir de là, les autres lui paient chaque mois leur quote-part. Ce type de combine permet de profiter de nombreux abonnements comme YouTube Premium, Netflix et autres Deezer pour des sommes ridicules.
Le partage d’abonnement est presque devenu un sport national
Cette technique de pool ou d’association entre amis se multiplie. Elle concerne maintenant de multiples domaines. Toutes ces pratiques font maintenant l’objet d’étude. Selon celle publiée par la Hadopi en 2018, 29 % des internautes français utilisent les codes ou les abonnements de personnes de leur entourage pour accéder à des œuvres dématérialisées au moins une fois par mois. Ce taux monte à 32 % si l’on se restreint aux 15-24 ans. Par ailleurs, un noyau dur de 7 % d’internautes, utilise des codes ou des abonnements partagés plus d’une fois par semaine.
La mise en place de professionnels du partage abonnement
Il reste, que la pratique est extrêmement floue et limite, car à la base le partage d’abonnement et les abonnements multiples de Netflix, Youtube Premium, Spotify et consorts se limitent généralement au foyer, c’est-à-dire à des gens qui vivent à la même adresse. Cependant, les risques sont infimes, car la Hadopi ne vise que le piratage peer-to-peer. Le PDG de Netflix, a même publiquement dit que le partage sauvage d’abonnements ne le dérangeait pas.
C’est pour cela, que certains en profitent. Spliiit est une start-up, créée il y a neuf mois. Elle s’est donné comme mission de faciliter le partage d’abonnement. Le principal abonné indique le montant à partager et les adresses e-mail des participants. Ensuite, le système s’occupe de tout. Il se charge de contacter tout le monde et de récupérer l’argent, moyennant 4 % de commission. Les transferts se font par carte bancaire ou Paypal.
Cependant, comme dans tout, la technique évolue et de nouvelles solutions apparaissent. Sunamédia, serait un système basé sur l’intelligence artificielle, capable de détecter des comportements inhabituels et les fraudes.
Il ne faudrait pas dire “profitez en vite”, mais le cœur y est.
Crédit photo : mcouple