A lire

La Silicon Valley démocrate oui, mais pas trop quand même

La Silicon Valley, est un pays de paradoxe social. Une grande partie des start-ups fonctionnent dans une ambiance qui se veut cool et décontractée. Cependant, comme nous sommes aux Etats-Unis, il faut par exemple, faire passer ton travail avant ta vie de famille. De plus, il ne faut pas oublier d’être avant tout ‘un winner« . Un paradoxe parfaitement illustré par toutes ces grandes entreprises ultra-libérales qui votent démocrates et dont une grande partie des salariés sont attirés par les idées socialistes de Bernie Sanders.

On a bien dit attirés, et par forcement par tout le monde. Chez les patrons, les investisseurs, ce serait démocrate oui, mais plutôt Pete Buttigieg ou Michael Bloomberg. Au contraire, chez les employés et les salariés, la préférence va vers Bernie Sanders.

La prédominance de Bernie Sanders

C’est véritablement ce dernier qui devance tous les autres dans le temple du progressisme que représente la Silicon Valley. Son message de meilleur partage, a aussi un écho dans une zone certe riche, mais ou le coût de la vie est très élevé. De plus, au pays de l’argent roi, les prises de position risquée et parfois « iconoclastes » du vieux bonhomme de 78 ans plaisent à une frange de cette société, qui ne veut pas rentrer dans une case quelconque. Celle qui a garder l’esprit pionnier et hors norme qui a fait l’image de la Silicon Valley.

Cependant, les créateurs et les maîtres actuels du lieu sont maintenant milliardaires et a la tête d’empire économique. De fait, les préoccupations évoluent et certains messages passent moins bien. Pour assurer une meilleure couverture maladie pour tous, des candidats comme Warren et Sanders veulent imposer lourdement les riches et surveiller, voir empêcher les monopoles. Tout ceci est incompatible, avec les projets de grands chefs d’entreprises comme Jeff Bezos d’Amazon ou Mark Zuckerberg pour Facebook.

Silicon Valley -démocrates, je t’aime…Moi non plus

De plus, le manque de réactions claires et nettes des plateformes face a la désinformation menées via les réseaux, qui a pesé  lors du scrutin de 2016, a largement énervés les démocrates. Elizabeth Warren ne cache pas sa volonté de « casser la big tech« .

Il reste tout de même quelques points d’accord fondamentaux. Le « tout sauf Trump » continue a régné en maître dans la vallée. Contrairement au Président Américain, la baie de San Francisco reste très progressiste. Elle a besoin de l’immigration, et la protection de l’environnement est une idée forte. Enfin. Elle reproche aussi Donald Trump d’être trop imprévisible et pas suffisamment capable pour aborder des discussions concernants une régulation, pourtant nécessaire, du secteur. Les démocrates feraient des interlocuteurs plus attentifs. Rajoutons que les inimitiés prennent même parfois des tournures personnelles comme par exemple ses prises de bec avec Jeff Bezos.

Crédit photo : Patrick-Nouhailler

 

Laisser un commentaire