Tout d’abord, partons de 2 principes. D’une part, il est toujours temps de bien faire. D’autre part, et il faut essayer de tirer partie des circonstances. A partir de là, on peut considérer que prendre un temps de recul par rapport aux réseaux sociaux, ne fait pas de mal. En effet, actuellement pour certains d’entre nous, il convient de rester à la maison et donc d’avoir plus de temps. De plus, l’emballement général à propos de l’actualité réclame une bonne hygiène d’utilisation de nos différents écrans.
Parmi les solutions mises en place, le télétravail s’impose. Il reste, que cela signifie souvent plus de temps devant un ordinateur. C’est une raison de plus, pour envisager les temps de repos, autrement que devant un écran.
Instagram et Facebook, ou la vraie-fausse vie
C’est l’occasion de revenir sur une étude parue dans Computers in Human Behavior. Cette revue savante, consacrée à l’examen de l’utilisation des ordinateurs d’un point de vue psychologique, nous rappelle quelques évidences. Un accès constant aux mises à jour de la vie des gens sur des sites tels que Facebook et Instagram, peut nous sortir de la réalité et nous faire voir les choses différemment. Pour peu, comme c’est le cas actuellement, que nous restions cloîtrés, on en arrive rapidement à une vision artificielle des choses.
C’est sur cet aspect de nos habitudes, que des chercheurs de la Ruhr-Université de Bochum (Allemagne) ont mené une étude. Le Dr Julia Brailovskaia et son équipe, ont recruté 286 personnes. Celles-ci ont utilisé Facebook pendant au moins 25 minutes par jour, en moyenne. Ensuite, un partage a été effectué par groupe. Le premier, a utilisé le site comme d’habitude. Cependant, l’autre groupe a réduit son utilisation de Facebook de 20 par minute par jour pendant deux semaines. Tout cela, a fait l’objet de contrôles réguliers et a permis à des psychologues de faire quelques constatations.
Pour vivre heureux, vivons un peu déconnecté
Tout d’abord, ceux qui ont réduit leur temps d’utilisation étaient moins susceptibles de se connecter à Facebook. Le Dr Brailovskaia, explique cela par le besoin de comparaison grandissante avec les autres. Plus on regarde la vie des autres, plus on risque d’être déçu par la sienne, et éprouver de l’envie.
Ce n’est pas tout, les personnes qui ont réduit leur temps d’utilisation de Facebook, ont été plus actives physiquement. Ils pratiquent plus d’activités physiques, comme le jogging ou le vélo. Elles ont présenté moins de symptômes de dépression. De manière plus large, il faut noter, qu’elles ont fumé moins de cigarettes qu’auparavant. Ce « mieux-être », à savoir, l’amélioration du bien-être et un mode de vie plus sain, a duré jusqu’aux derniers contrôles, c’est-à-dire trois mois après l’expérience.
Forts de toutes ces constatations, nous revenons une nouvelle fois aux bonnes vieilles consignes d’utilisation raisonnées. Il ne s’agit pas d’être pour ou contre les réseaux sociaux, mais bien d’être intelligent ou pas, dans l’utilisation.
Crédit photo : bruce mars