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Covid-19 : le partage des données clients devant le Sénat

La fin justifie les moyens. Ce qui n’était pas de mise hier le devient aujourd’hui. Avec l’avancée du coronavirus, la question du partage de certaines données, revient sur le tapis. Un amendement déposé au Sénat pourrait obliger les opérateurs français à partager les données de leurs clients avec les autorités, afin de faire face à l’épidémie de Covid-19.

2 sénateurs, à savoir Patrick Chaize et Bruno Retailleau, viennent de déposer un amendement à ce sujet. Ils s’inscrivent dans le projet de loi concernant la lutte contre le coronavirus. Il s’agit de faciliter la traque du virus. Concrètement, l’amendement devrait autoriser pendant une durée de six mois la collecte et le traitement des données de santé. Pour cela, les opérateurs devront partager les informations de localisation et de santé de leurs abonnés avec les autorités.

Des mesures prises dans d’autres pays

Ce n’est pas vraiment une idée originale, et de nombreux pays sont déjà allés dans ce sens. On pense bien sûr à la Chine, mais c’est aussi le cas de l’Italie, de l’Allemagne ou encore en Autriche. Cela permet aux autorités de veiller à ce que leurs concitoyens respectent bien les consignes de sécurité données par les pouvoirs publics, afin de faire face à la pandémie.

C’est dans cette direction que s’oriente la France, à l’issue de l’examen du projet de loi de lutte contre l’épidémie de coronavirus. Dans ce projet de loi, on retrouve donc des mesures qui seront plutôt bien acceptées, comme la prolongation des titres de séjour des étrangers en situation régulière, ou des mesures visant à soutenir financièrement les entreprises durement touchées par la crise actuelle.

La sécurité, l’efficacité, la santé au prix de moins de liberté 

Par contre, la mise en place d’un « Etat d’urgence sanitaire » permettant notamment de restreindre certaines libertés, va certainement beaucoup faire grincer les dents. Tout le monde s’accorde à bien préciser qu’il ne s’agit pas de tomber dans la radicalité, techniquement efficace, comme en Chine, Taïwan ou en Corée du Sud. Ceux-ci n’hésitent pas à récupérer les relevés des smartphones pour retrouver les contacts des personnes contaminées ou pour faire respecter les consignes de confinement.

Par contre, un minimum de surveillance permet de doter les autorités des pays concernés de données, anonymes pour toutes l’Europe. Elles permettent de cartographier les aller-et venues des clients, mais aussi les concentrations dans des zones a risques, où le virus fait le plus de ravages.

Crédit photo : données personnelles

 

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